[Critique] Les Gazelles

Les Gazelles, sortie le 26 mars 2014

Un film de Mona Achache, avec Camille Chamoux, Audrey Fleurot, Anne Brochet, Joséphine de Meaux, Nidra Ayadi…

Bande-annonce:

Synopsis:
« Marie et Eric, trentenaires en couple depuis le lycée, signent l’achat de leur premier appartement quand Marie est saisie d’un doute vertigineux. Sa rencontre avec un beau brun ténébreux va précipiter sa décision : elle quitte Eric pour plonger dans le grand bain du plaisir et de la liberté. Mais elle va surtout se manger le fond de la piscine… Et découvrir un monde sans pitié : à son âge, le célibat est vite perçu comme une tare suspecte. Eclairée par des amitiés nouvelles, Marie va apprendre à envisager son célibat comme une chance d’où elle pourrait sortir plus forte, et enfin prête à être heureuse. »

Mon avis:
Si vous me suivez sur Instagram, vous avez du voir que j’ai eu la chance de voir le film Les Gazelles en projection presse, et de rencontrer la gentille réalisatrice Mona Achache et la pétillante Camille Chamoux. J’avais également partagé pour la Journée de la femme une infographie drôle « Quelle gazelle êtes-vous » ainsi qu’un petit sondage ici. Lors de la soirée, après avoir dégusté des éclairs, et fait vernir les ongles par Le Boudoir des Cocottes (le beauty van itinérant), j’ai donc découvert ce film qui met en scène une bande de copines, toutes assez différentes, mais en même temps similaires dans leur quête du bonheur. Car en effet, chercher l’âme soeur s’apparente à une recherche d’emploi, comme le prouve la présence de Pôle Emploi où travaille Marie (Camille Chamoux). Cette dernière panique à l’idée de s’engager en achetant un appartement avec son compagnon depuis 14 ans. De là, on la suit dans ses déboires, ses doutes, sa découverte des autres et d’elle-même…

Le film se présente comme une comédie, mais personnellement je l’ai trouvé assez dramatique. Si la philosophie de cette bande de gazelles est justement de changer les situations dramatiques en situations humoristiques, j’ai trouvé cela finalement triste, car elles se retrouvent seules, et ne font que faire la fête. Mais n’est-ce pas un voile, comme en porte Marie à la fin, pour masquer sa solitude? Alors qu’auparavant Marie se définit uniquement en fonction de son couple, en étant célibataire, elle se définit comme une gazelle, une fêtarde, un peu comme s’il était impossible de se trouver et de trouver le bonheur en étant seule. Le film cherche à montrer que le célibat n’est pas un drame, mais je n’aime pas forcément le fait de se définir par rapport à sa bande de copines.

Les situations sont réalistes, et nous montrent la vie de ces hommes et femmes célibataires ou en couple, qui ne sont pas heureux. Il ne s’agit pas de proposer un happy end: au final, la vie n’est qu’un éternel recommencement, illustré aussi par le fait que le film ne contient pas de réelle trame, suivant le personnage de Marie dans sa nouvelle vie de célibataire.