Taj Mahal, sortie le 2 décembre 2015
Un film de Nicolas Saada avec Stacy Martin, Louis-Do Lencquesaing, Gina McKee et la participation de Alba Rohrwacher.
Bande-annonce :
Synopsis :
« Louise a dix-huit ans lorsque son père doit partir à Bombay pour son travail. En attendant d’emménager dans une maison, la famille est d’abord logée dans une suite du Taj Mahal Palace. Un soir, pendant que ses parents dînent en ville, Louise, restée seule dans sa chambre, entend des bruits étranges dans les cou- loirs de l’hôtel. Elle comprend au bout de quelques minutes qu’il s’agit d’une attaque terroriste. Unique lien avec l’extérieur, son téléphone lui permet de rester en contact avec son père qui tente désespérément de la rejoindre dans la ville plongée dans le chaos. »
Mon avis :
Inspiré de faits réels qui ont eu lieu le 26 novembre 2008 à Bombay, lorsque 10 terroristes ont mené des attaques dans des lieux touristiques, dont le Taj Mahal Palace, faisant 195 victimes, Taj Mahal retrace l’histoire de Louise, une jeune française qui a réellement vécu cette situation. Il faut d’emblée signaler que le film ne se situe nullement au Taj Mahal, à Agra, mais bien à Mumbai. L’actrice Stacy Martin y est impressionnante, ayant joué pendant plusieurs jours seule, et l’on suit son histoire personnelle, puisque cette attaque est relatée de son point de vue, et l’opinion idéologique ou politique y est donc absente. Si le film traite malheureusement d’un sujet d’actualité, le projet date pourtant de 2 ans.
Ignorant donc les motifs des terroristes qui restent plutôt dans l’ombre, il s’agit de revenir sur l’histoire d’une jeune fille, dont la vie vas basculer en un instant. Après des scènes retraçant l’arrivée de la famille de Louise et de cette dernière à Mumbai, ville qui grouille de monde, certains vivant dans une pauvreté extrême et d’autres se réfugiant dans des maisons et hôtels luxueux, on plonge rapidement dans la terreur avec cette attaque de l’hôtel. Le point de vue est presque documentaire, traçant les pérégrinations de Louise dans la ville, s’attardant sur des détails dans la ville, sur ces rues bondées et animées à toutes heures, sur le décor de l’extérieur et de l’intérieur de l’hôtel (reconstitués virtuellement ou en studio), sur ce palace qui se transformera en un lieu de massacre.
Louise, si elle semble blasée et s’ennuie presque dans cette chambre d’hôtel, ne sort son appareil photo que tardivement, alors qu’elle voulait s’inscrire dans une école de photographie. Toutefois, à mesure que le film avance, elle grandit malgré elle. Face à l’attaque, sa famille tente tout pour la sauver alors que les autorités locales semblent dépassées. C’est sa famille et le lien avec son père, via le téléphone, qui lui permet de faire face à la situation. On ne peut imaginer la terreur dans laquelle se trouvaient les personnes présentes dans cet hôtel, certaines prises en otages, témoins de meurtres sous leurs yeux, et d’autres se cachant et n’ayant aucune idée de l’issue de la situation. Du suspense, une montée d’angoisse, de la peur, et de l’émotion ponctuent le film, tandis que le travail sur le son contribue à accentuer cette atmosphère angoissante, qui l’est davantage lorsque l’on voit des vraies images d’archives. La fin du film est un peu inutile, s’attardant trop sur le traumatisme de cette expérience. Au-delà de l’horreur, Taj Mahal c’est surtout un film humain, montrant que l’on est tous similaires face au désastre, et l’entraide est alors naturelle.
Cinéma / musique, Loisirs | 2 commentaires |
Aurore
Pas sure d’avoir envie de voir un film sur une prise d’otages par des terroristes en ce moment !
Aicha
Je peux le comprendre!