En mai fais ce qu’il te plait, sortie le 4 novembre 2015
Un film de Christian Carion, avec August Diehl, Olivier Gourmet, Mathilde Seigner, Alice Isaaz, Matthew Thys…
Bande-annonce :
Synopsis :
« Mai 1940. Pour fuir l’invasion allemande, les habitants d’un petit village du nord de la France partent sur les routes, comme des millions de Français. Ils emmènent avec eux dans cet exode un enfant allemand, dont le père opposant au régime nazi est emprisonné à Arras pour avoir menti sur sa nationalité. Libéré dans le chaos, celui-ci se lance à la recherche de son fils, accompagné par un soldat écossais cherchant à regagner l’Angleterre… »
Mon avis :
En mai ce qu’il te plait nous plonge dans cette France de mai 1940, lorsque presque 8 millions de Français se retrouvent sur les routes, fuyant l’arrivée des troupes allemandes. Basée sur le témoignage de la mère du réalisateur, Christian Carion, qui a elle-même pris la route, le film touche par ses faits marquants et réalistes, également inspirés d’autres témoignages, qui ont d’ailleurs donne lieu à un recueil (Paroles d’exode mai-juin 1940, publié chez Librio). Oscillant entre scènes légères, par des touches d’humour, apportées par les personnages (sans oublier l’oie, qui accompagne les villageois!), et scènes plus tragiques, nous suivons un convoi de plus de 300m et leurs vicissitudes au fil des jours ; certaines scènes sont quelque peu répétitives, mais certainement représentatives du vécu de ces villageois, et j’ai trouvé le film un peu trop long.
La musique signée Ennio Morricone (disponible sur toutes les plateformes de téléchargement), insuffle un désir de liberté à cette belle mise en scène de Christian Carion. Au coeur du récit, on trouve le personnage de Hans (August Diehl), le réfugié allemand, qui perd son fils et tente désespérément de retracer ses pas pour le retrouver. Cette histoire intime se situe au sein de l’histoire universelle, celle de la guerre, celle qu’on connaît, sans réellement connaître cet épisode sur l’exode. Sur le chemin, on y rencontre des personnages marquants, cette institutrice (Alice Isaaz) touchante, qui finit par assumer un rôle maternel, le maire (Olivier Gourmet), représentant des valeurs de la République, sur lequel s’appuie tout un village, ou encore le soldat écossais (interprété par Matthew Rys qu’on a vu dans la série The Americans) qui formera un duo improbable avec Hans. Le rôle du réalisateur allemand qui réalise des films de propagande est particulièrement frappant également.
En mai fais ce qu’il te plait retrace les pas de ces français qui ont tout abandonné. S’inscrivant dans une France pastorale, le film reste positif tout comme son titre l’indique, malgré les épisodes tragiques, tentant de montrer le sort des ces gens qui ont essayé de s’en sortir, d’aller de l’avant malgré tout.
Cinéma / musique, Loisirs | Laisser un commentaire |