[Critique] Adaline

Adaline (The Age of Adaline), sortie le 22 mai 2015 en e-cinéma

Un film de Lee Toland Krieger avec Blake Lively, Michiel Huisman, Harrison Ford…

Bande-annonce:

Synopsis:
« Après un accident qui aurait dû lui être fatal, la belle Adaline cesse de vieillir. Aujourd’hui, bien qu’ayant vécu près de huit décennies, elle est toujours âgée de 29 ans. Après avoir mené une existence solitaire afin de ne jamais révéler son secret, une rencontre fortuite avec le philanthrope et charismatique Ellis Jones, va raviver sa passion de la vie et de l’amour. »

Mon avis:
Avant de vous livrer ma critique, je précise que ce film sort exclusivement sur les plateformes de VOD en France et j’ai eu l’occasion de le découvrir en avant-première chez TF1 qui lance son offre e-cinéma. C’est donc un film que vous pourrez découvrir facilement, installé confortablement chez vous.

Adaline nous livre une histoire peu commune, celle d’une jeune femme née au début du 19ème qui suite à un accident, est vouée à la vie éternelle, puisqu’elle cesse de vieillir. Ayant vécu deux guerres et plusieurs événements historiques jusqu’à nos jours, elle est donc marquée par le passé, et elle forcée de dissimuler son identité alors que sa seule confidente est sa fille, qui elle, vieillit. On retrouve donc un personnage proche de Benjamin Button, au féminin, sauf que sa condition est figée, en décalage avec ses proches et le monde qui l’entoure, en proie au passage du temps. Elle ne peut donc s’attacher aux autres, ce qui donne lieu à des scènes remplies d’émotion: la joie certes, pour cette femme qui possède la  jeunesse éternelle, mais surtout la douleur, et l’amour impossible.

Adaline est une réelle romance, avec une narration poétique, teintée de fantastique – certains éléments concernant sa condition sont expliqués de manière scientifique par une voix off, mais personnellement, j’ai trouvé cela ridicule, et j’aurais préféré conserver une atmosphère mystérieuse. Car le film nous propose surtout une réflexion sur le temps; comment regarder vers l’avenir alors qu’Adaline regarde toujours vers le passé comme le témoignent certains objets qu’elle conserve précieusement dans une malle. La vieillesse est présentée comme un cadeau offert aux humains, tandis qu’Adaline ne peut quant à elle profiter réellement de la vie. La narration est intéressante puisque le temps du récit se situe dans le présent, et on traverse le temps avec le personnage uniquement via des flashbacks.

Côté casting, c’est ce qui rend le film intéressant selon moi. Adaline est interprétée par la sublime Blake Lively, parfaite dans son rôle, formant le couple idéal avec le millionnaire canon Ellis (Michiel Huisman qu’on a pu voir dans Game of Thrones dans le rôle de Daario Naharis aux côtés de Daenerys). Ce dernier bouleverse les règles qu’elle s’était fixée au fil des décennies, tout comme la rencontre avec le père d’Ellis, incarné par Harrison Ford qui apporte un peu de profondeur au film, qui reste très léger.

Je tiens à revenir sur le rôle de Blake Lively, qui incarne en réalité plusieurs femmes à travers les âges. Le costumier Angus Strathie a réalisé un beau travail sur les tenues d’Adaline, qui devaient symboliser différentes époques, en passant par des tenues casual et des tenues de soirée. Toutefois, il y a un point commun entre toutes les tenues, un peu comme si Adaline s’habillait comme une vieille femme, mais avec élégance. Son style est légèrement rétro, même si elle semble moderne, et elle conserve un raffinement à tous moments. On pourra remarquer que certaines pièces ou accessoires appartenant à une autre époque (années 50) sont intégrés à une tenue plus contemporaine. Adaline porte par exemple la même robe de soirée en 1940 et en 2014 pour le nouvel an, sans que cela soit choquant (voir les deux photos ci-dessous). Ainsi, certaines chaussures ou sacs sont réutilisés et traversent le temps avec elle. On notera également l’utilisation de certaines pièces Gucci, Blake Lively étant égérie du parfum de la marque. Pour conclure, Adaline est un film léger et une belle romance, à découvrir dès le 22 mai en VOD (d’autres photos à découvrir sur la page Facebook du film Adaline).

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