[Critique] Pourquoi j’ai pas mangé mon père

Pourquoi j’ai pas mangé mon père, sortie le 8 avril 2015

Un film de Jamel Debbouze avec les voix de Jamel Debbouze, Mélissa Theuriau, Arié Elmaleh…

Bande-annonce:

Synopsis:
« L’histoire trépidante d’Edouard, fils aîné du roi des simiens (les pré-humains), qui, considéré à sa naissance comme trop malingre, est rejeté par sa tribu. Il grandit loin d’eux, auprès de son ami Ian, et, incroyablement ingénieux, il découvre le feu, la chasse, l’habitat moderne, l’amour et même… l’espoir. Généreux il veut tout partager, révolutionne l’ordre établi, et mène son peuple avec éclat et humour vers la véritable humanité… celle où on ne mange pas son père. »

Mon avis:
Avec Pourquoi j’ai pas mangé mon père, Jamel Debbouze se présente pour la première fois en tant que réalisateur avec une libre adaptation du livre de Roy Lewis, The Evolution Man, publié dans les années 60. Il n’y a conservé que 2 personnages, en évacuant le pessimisme et en y introduisant de l’espoir. Le film nous livre une réécriture de la préhistoire et les débuts de l’humanité, grâce au personnage d’Édouard, qui ne connaît pas la peur, et surprend par ses innovations. Édouard est incarné par Jamel; en réalité, Édouard c’est Jamel. On ne peut les dissocier, tout comme le film qui le représente totalement. Le comédien s’est complètement investi dans ce film, et à travers Edouard, c’est bien Jamel que l’on voit: ses gestes, sa voix, ses mimiques, ses blagues. Par conséquent, si vous n’appréciez pas Jamel, le film vous plaira certainement peu, et c’est bien là, le gros défaut.

Pour ma part, j’ai trouvé le film léger, drôle et plein d’optimisme. Le personnage de Vladimir, inspiré de Louis de Funès est impressionnant. On retrouve outre les gestes, sa voix, grâce à un logiciel qui l’a recréée. Si le monde imaginaire peuplé d’animaux hybrides séduira les petits, les grands (pour les fans) apprécieront l’humour de Jamel et ses inventions lexicales. Au delà de l’humour, le film exploite des sujets tels que l’exclusion et le progrès, car du banian à la savane, la nouveauté va d’abord susciter la crainte.

On retrouve de plus une belle photographie, avec la 3D, et je ne peux que revenir sur la motion capture ou performance capture, qu’on a vu dans des films tels que Le Seigneur des anneaux, La Planète des Singes ou Avatar. Oui, tout est bien virtuel, sans réellement l’être. Avec la motion capture, les acteurs portent une combinaison avec des marqueurs qui capturent tous les mouvements et un casque pour les expressions faciales; ce casque faisait à l’origine 5 kg et a été retravaillé pour ne peser que 500g. On pourra toutefois reprocher un certain manque d’expressivité par moments. Toutefois, il faut signaler le travail impressionnant qui offre un beau visuel, alors que l’on découvre au final une famille qui se rejette, se retrouve et avance ensemble. Malgré l’humour facile, certaines scènes restent néanmoins drôles et je vous invite à découvrir le clip du film sur la chanson « Get Up et fais ton truc », qu’on voit dans le film, avec la participation de Cyril Hanouna et Enora Malagré de Touche Pas à Mon poste, Michel Drucker et l’équipe de Vivement Dimanche et l’équipe du Grand Journal.

Quelques photos de la Masterclass avec Jamel Debbouze qui a répondu aux questions des blogueurs lors de la projection presse:

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